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Publié le 04/10/2022 -
1 min de lecture

Ouvrir un food-truck : nos conseils

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Food-truck

À l’origine, le food-truck était un camion qui circulait à travers le Texas pour approvisionner les cow-boys en nourriture, boissons, viandes et sandwichs.

Aujourd’hui, le food-truck est le nouveau roi du macadam. C’est une activité en plein essor. On en trouve une multitude à Paris, mais aussi dorénavant en Province. Ils sont parfaits pour avaler un déjeuner sur le pouce, quand ils stationnent à côté des entreprises, ou des lieux de loisirs. Burgers, tacos; sushis, italien bio, repas sans gluten, cassolettes… Tout (ou presque) existe en food-truck.

 

Mais comment faire pour ouvrir son food-truck ? Comment trouver son identité ? Quel est le prix du camion ? Quelles sont les démarches à accomplir ? Réponse ici.

 

Les avantages du food-truck par rappport au restaurant

 

Avec un food-truck vous n’avez pas de loyer à payer. Comme il n’y a pas de serveurs, de serveuses ni de plongeurs, vous économisez aussi sur les salaires.

 

Changer d’emplacement tous les jours vous permet de toucher une clientèle plus large (salariés d’entreprise ou scolaires le midi, spectateurs de cinéma ou de concerts,  supporters de football le soir…).

 

La mobilité est un autre avantage du food-truck : chaque journée sera différente de la précédente, vous ne connaîtrez pas la routine. Vous pourrez vous déplacer, à condition d’avoir les autorisations nécessaires, si l’un de vos concurrents directs se trouve dans votre zone de chalandise.

 

Vous aurez moins de contraintes à gérer. De par sa petite taille, un food-truck implique un choix de plats minimaliste, ce qui réduit aussi la multiplication des fournisseurs. Les plats proposés par un food-truck sont généralement faciles à préparer (poke bowl, pizzas, burgers…), et vous n’aurez pas à recruter un chef.

 

Vous pourrez proposer de privatiser votre food-truck pour des occasions spéciales (mariages, soirées…) : un excellent moyen de faire parler de vous via le bouche-à-oreille, et de booster ses bénéfices.

 

Les food-trucks rapportent : un chiffre d’affaires de 50 000 euros en moyenne (pour des plats tournant autour de 10 euros).

Les inconvénients du food-truck

 

Le manque de place pour préparer les plats est le gros point noir du travail en food-truck.  Il vous contraint à une organisation rigoureuse afin d’optimiser chaque recoin du camion. Mais avec une bonne organisation, cela reste possible, surtout qu’on n’est généralement pas plus de deux à l’intérieur.

 

Les demandes d’autorisation peuvent s’avérer contraignantes à la longue (dès que vous changez d’emplacement, il faut demander une nouvelle autorisation à la mairie).

 

Il est également difficile de fidéliser une clientèle, comme vous bougez tout le temps. Aidez-vous des réseaux sociaux pour que vos clients puissent vous retrouver.


Enfin, la concurrence est énorme : il n’est pas rare de voir arriver un deuxième voire un troisième food-truck alors que vous êtes installé. Pour y remédier, passez des partenariats avec des entreprises pour être présent le midi sur leur parking; ainsi vous serez sûr d’être le seul à venir vous installer. 

Avant de vous lancer

 

Assurez-vous d’être suffisamment motivé, et que vous ayez bien les compétences nécessaires pour mener à bien votre projet (avez-vous des bases en cuisine ? Un diplôme ?). 

 

Chez Espace Concours, vous pouvez passer votre CAP Cuisine. C’est une formation complète et innovante, qui vous permettra, à votre rythme ou en accéléré, d’acquérir toutes les compétences indispensables au métier de propriétaire de food-truck. 

 

Demandez-vous aussi si vous êtes près à quelques sacrifices dans votre vie personnelle. La vie de chef d’entreprise est parfois chronophage, surtout dans la restauration. Il faut se lever tôt pour accueillir les fournisseurs, faire les marchés…et parfois se coucher très tard, le temps de faire le service du soir et de nettoyer son camion.

Préparez un business plan ou une étude de marché

 

Vous devez au préalable avoir élaboré le concept de votre food-truck. Dites-vous bien que vous ne pourrez pas plaire à tout le monde. Pensez à la tranche d’âge que vous visez, mais aussi à la catégorie socioprofessionnelle de votre public,leurs habitudes de consommation, en bref, définissez votre cible.

 

Faites faire une étude de faisabilité : évaluez les besoins en restauration dans une zone que vous définirez en amont, et étudiez le marché, les concurrents, les fournisseurs potentiels… Vous pouvez vous rendre sur le site de l’INSEE pour votre étude de marché : celui-ci vous donnera le nombre exact d’entreprises du même secteur que le vôtre.

 

Pour votre business plan, vous pouvez vous aider d’un logiciel de business plan en ligne.

 

Soignez le pitch de présentation, qui sera le premier contact de vos futurs investisseurs avec votre projet.

 

Votre business plan devra comporter un budget prévisionnel

Le budget prévisionnel

Le prix du camion

 

Un camion d’occasion se vend  entre 20 000 et 60 000 euros, tandis qu’un food-truck déjà équipé peut atteindre les 100 000 euros !

Pensez qu’il vous faudra aussi investir dans la décoration pour mettre votre food-truck aux couleurs de votre entreprise.

 

Pour l’essence, vous devrez compter de 150 à 300 euros par mois, selon votre fréquence de déplacement.

 

N’oubliez pas les frais d’entretien, les nombreuses assurances, et de prévoir un budget pour les impondérables.

L’intérieur du food-truck

 

Vous devrez prévoir :

 

  • Des stocks de nourriture
  • Des emballages (sacs, verres, assiettes et couverts en carton)
  • Des équipements de cuisine (matériel)
  • Un système de caisse, avec un T¨PE

 

Les frais cachés

 

En premier lieu, on trouve tous les frais liés au marketing (site internet, flyers, cartes de visite). Prévoyez un shooting (ce n’est pas gratuit) de vos meilleurs plats, et investissez pour de la publicité dans la presse régionale.

 

Pensez aussi aux honoraires de votre expert-comptable.

 

Il y a aussi les frais liés à la création d’entreprise, les assurances (assurances professionnelles, notamment la Responsabilité Civile professionnelle et l’assurance du véhicule) et les formations obligatoires (formation sur l’hygiène et les règles de sécurité). Ces formations  peuvent être prises en charge par votre CPF, le Compte personnel de formation.

 

La Contribution Foncière des Entreprises (CFE) est une taxe obligatoire; elle vous coûtera entre 223 et 6901 euros.

 

Bien sûr, il faudra penser à la location de l’emplacement sur lequel vous serez stationné (le droit de place ou la redevance à payer au titre de chaque emplacement autorisé).

 

Ce budget prévisionnel va vous permettre de déterminer le montant des recettes indispensable à la bonne marche de votre entreprise, en dépit de toutes ces dépenses. Votre food-truck doit être rentable, et c’est avec ce budget prévisionnel que vous allez pouvoir définir le coût de vos plats (10 euros en moyenne).

 

Trouvez le financement

 

Plusieurs possibilités existent pour financer votre food-truck. Si vos fonds propres ne suffisent pas, vous pouvez essayer d’obtenir un emprunt bancaire classique, pour financer le camion ou une partie de vos équipements.

 

Il y a aussi la solution du crédit-relai, de l’emprunt à taux zéro grâce aux Réseau Entreprendre, ou encore la solution du prêt d’honneur.

 

Vous pouvez aussi trouver des investisseurs extérieurs pour vous financer.


Il est possible de s’appuyer sur un crédit-bail ou une location longue durée pour financer son camion. ou de procéder à une collecte de fonds (crowdfunding) sur une plateforme de financement participatif. 

 

Enfin,sachez qu’il existe des aides régionales à la création d’entreprise.

 

Le statut juridique de votre entreprise de food-truck

 

C’est la dernière étape avant d’ouvrir votre entreprise de food-truck, et elle est primordiale. C’est de votre statut juridique que dépendront à la fois votre imposition et les responsabilités financières des associés 

 

  • Vous pouvez choisir le statut d’auto-entrepreneur, mais dans ce cas, les bénéfices sont plafonnés à 82 800 euros. Le propriétaire du food-truck dirige seul son entreprise. Le patrimoine personnel de l’auto-entrepreneur se confond  avec son patrimoine professionnel. En cas de faillite, ses biens privés peuvent donc être saisis. 

 

  • La SARL: elle doit comporter au moins deux associés. L’entreprise créée est une personne morale. En cas de faillite, seul le montant du capital de la SARL peut être réclamé, et les biens du créateur de l’entreprise ne peuvent pas être saisis. Ce sont les apports des différents associés qui constituent le capital social. Une assemblée générale doit être organisée une fois par an entre les associés.

 

  • L’EURL : c’est la même chose que la SARL, avec un seul responsable.

 

Les démarches administratives

 

Pour ouvrir un food-truck, il y a de nombreuses formalités à accomplir.

 

Vous devez tout d’abord enregistrer votre  établissement au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés). Vous aurez la possibilité de suivre un stage de préparation à l’installation. Ce stage n’est plus obligatoire.

En même temps, vous devez vous rapprocher de votre Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) , pour les plats que vous fabriquez, et de votre Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), pour la vente de produits transformés comme les boissons non-alcoolisées. Elles joueront un rôle d’agent facilitateur  en transmettant vos informations directement auprès du greffe du tribunal de commerce, de la DIRECCTE, de l’INSEE…

 

Si vous souhaitez vendre des boissons alcoolisées en accompagnement de vos plats, vous devrez obtenir une licence.Il s’agira de la licence “petit restaurant” si vous souhaitez vendre des boissons des deux premiers groupes (bière, vin, cidre), ou une licence “restaurant” pour vendre toutes les boissons alcoolisées dont la consommation est autorisée. Cette licence est délivrée par un organisme agréé et nécessite de suivre une formation. En revanche, vous n’aurez jamais le droit de vendre au détail des boissons de 4ème et 5ème catégories (rhum vodka…).

 

Pour commercialiser des denrées alimentaires, il vous faudra remplir une déclaration auprès de la Direction Départementale en charge de la Protection des Populations (DDPP).

 

La formation HACCP (hygiène alimentaire en restauration commerciale et collective) est obligatoire pour les créateurs de food-truck.

 

Autres licences et autorisations pour un food-truck

 

Pour chaque emplacement utilisé, vous devez obtenir une autorisation de la mairie ou de la préfecture.   Si l’emplacement se situe sur un terrain privé, il faut solliciter le propriétaire. En outre, le véhicule doit répondre à toutes les normes applicables aux établissements recevant du public (sécurité, incendie…).

 

Vous devrez choisir un nom pour votre entreprise, et avant cela, vérifier auprès de l’INPI qu’il est bien disponible. Choisissez un nom fort qui reflète bien votre marque de fabrique, facile à prononcer, et dont vos clients se souviendront. Quand vous savez que le nom que vous envisagez pour votre food-truck  est disponible, vous pouvez procéder à un dépôt de marque à l’INPI, déposer également le logo et réserver éventuellement le nom de domaine associé pour votre site Web.

 

Il vous faudra également obtenir votre carte de commerçant ambulant si vous souhaitez vous déplacer en dehors de votre commune avec votre food-truck. 

 

Pour finir


Assurez-vous de proposer le bon produit au bon prix (la fourchette pour un plat de food-truck tourne autour de 6 à 10 euros). Le mieux est d’avoir un plat signature, qui se confonde avec le nom de votre entreprise.

 

Ne négligez pas le Web et les réseaux sociaux, tenez-les bien à jour;  Il est indispensable que votre clientèle puisse situer quotidiennement, l’emplacement du camion sur un plan mais aussi consulter la carte et les différentes offres en temps réel.

 

Voici quelques noms d’organismes qui pourront vous aider à vous lancer dans la création de votre food truck :

 

  • Fédération Française de la Restauration mobile – FFRM
  • Association des restaurateurs de rue indépendants – ARRI