Leslie Nappiot vit à Valentigney dans le Doubs, à une heure de Besançon. Elle travaille dans une école maternelle. Grâce à sa ténacité et à la préparation d’Espace Concours, elle vient de décrocher son concours d’Atsem. Rencontre.
Réussir son concours d’Atsem n’est pas chose aisée. Les candidats sont chaque année très nombreux à le tenter, mais le taux d’admissions est faible. Après avoir voulu se reconvertir, Leslie Nappiot a commencé sa carrière auprès des enfants et a suivi un parcours difficile, mais finalement payant. Elle nous raconte son expérience.
Comment avez-vous commencé à travailler en école maternelle ?
Auparavant je travaillais dans la vente en boulangerie, mais ça me plaisait plus tellement. Je n’avais plus la fibre de la vente, je voulais changer d’univers professionnel. J’avais entendu parler des contrats aidés dans ma ville et j’ai postulé. Ma mairie m’a affectée dans une maternelle. Je ne connaissais pas ce métier et j’ai tout de suite su que c’est ce que je voulais faire.
Qu’est-ce qui vous motivé à passer le concours d’Atsem ?
Pour pouvoir passer le concours d’atsem j’ai d’abord passé le Cap petite enfance, indispensable pour se présenter au concours. J’ai tenté de le passer deux fois avant de l’avoir, une première fois à Paris, puis une deuxième fois à Lyon. J’ai échoué à ces deux tentatives au niveau du QCM et je suis allée le passer une troisième fois à Marseille.
Les collègues de Leslie dans la cour de l’école maternelle de Valentigney
Pourquoi avoir suivi la préparation à distance d’Espace Concours ?
Ma sœur suivait une formation de prothésiste ongulaire chez Espace Concours, elle était très satisfaite. Donc j’ai regardé ce que vous proposiez. Les cours sont bien expliqués, les exercices corrigés sont très utiles. Ce qui m’intéressait le plus, ce sont les entretiens téléphoniques pour le préparer à l’oral. On m’a super bien préparé à l’oral et j’ai obtenu 20/20 !
Félicitations ! C’était donc votre premier passage à l’oral ?
Oui c’était mon premier oral et je ne voulais pas le rater. Avant j’avais eu 9,5/20 à l’écrit et la moyenne était autour de 11 ou 11,5 ; à Marseille j’ai eu 15 au QCM alors que la moyenne était à 12,5. Après j’ai été admissible à l’oral. Je n’avais jamais préparé l’oral auparavant et j’ai donc eu trois entretiens téléphoniques avec l’une de vos enseignantes.
Pouvez-vous nous raconter comment s’est passé l’entretien ?
Ce qui m’a semblé le plus important c’était ma présentation personnelle, j’avais tout misé là-dessus. Quand je suis arrivée devant le jury ils m’ont demandé de me présenter très brièvement et j’ai dû abréger. Il faut savoir s’adapter. Tout dépend des villes, du jury, ce ne sont pas les mêmes questions partout. Mon jury a beaucoup rebondi sur les mises en situation et j’ai eu assez peu de questions sur la fonction publique territoriale.
Combien de temps dure l’oral ?
15 minutes. Les 3 premières minutes m’ont semblé longues et après ça va tout seul. Ils étaient très sympas, ils essayaient de me mettre à l’aise.
Quelle est votre situation professionnelle aujourd’hui ?
Mon contrat aidé d’un an a été renouvelé un an, soit deux ans au total. Parallèlement j’ai passé le CAP Petite enfance et j’ai bénéficié d’un contrat d’adjoint faisant fonction d’Atsem. J’ai un contrat jusqu’en août et il peut encore être renouvelé six mois. Je ne suis pas encore titulaire, il faut que la mairie pour laquelle je travaille m’embauche sur un poste de fonctionnaire. Si la ville n’a pas les moyens, je pourrai essayer dans d’autres villes alentours. Le concours a une validité nationale pendant quatre ans : je pourrai postuler dans n’importe quelle école maternelle de n’importe quelle commune en France. Ensuite je serai stagiaire puis titulaire ! Quand on a un contrat faisant fonction d’Atsem, la validité est repoussée : je ne suis pas perdante en fait.
Avez-vous eu des difficultés à obtenir le CAP petite enfance ?
Non ça a été plus facile de l’avoir. J’avais déjà un BEP donc j’ai été dispensée de l’épreuve des matières générales. J’ai juste passé la pratique, que j’ai préparée en six mois en candidate libre. Ça demande beaucoup de travail mais je savais que je ne lâcherai pas tant que je ne l’aurai pas.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier d’Atsem ?
J’aime bien travailler d’un côté avec les enfants, de l’autre avec les enseignants. On apporter notre contribution à l’apprentissage, on aide les enfants à devenir autonomes. Depuis que j’ai commencé je rentre chez moi avec le sentiment de servir à quelque chose ; je savais que c’était ce que je voulais et pas autre chose. J’ai fait deux remplacements en crèche mais ça m’a moins plu, ça n’a rien à voir. C’est plus intensif, moins diversifié. En école maternelle, l’Atsem a un rôle éducatif, elle a beaucoup plus de tâches. On fait des ateliers avec les enfants, on participe à la communauté éducative.
L’ambiance vous plaît dans votre école ?
Je me sens parfaitement intégrée, on est très complices avec la maîtresse avec laquelle je travaille. J’interviens aussi dans deux autres classes, on s’entend très bien. J’ai fait trois écoles depuis que j’ai commencé, dont deux en ZEP (Zone d’éducation prioritaire) et une en centre-ville et je n’ai jamais eu de souci avec l’équipe éducative. Il faut que chacun y mette un peu du sien ! Et aussi sortir de ses tâches quotidiennes pour bien s’intégrer.
Comme se passe la relation avec les parents ?
Ça se passe très bien également. Je n’ai pas trop à faire à eux, je ne fais pas encore la cantine, je travaille seulement 26 heures par semaine. Je ne fais pas non plus le périscolaire le soir donc je ne vois pas les parents quand ils viennent chercher leurs enfants. J’espère que je ferai ça plus tard. Pour l’instant le salaire est assez bas avec un temps partiel, mais j’espère passer à temps plein à la rentrée et être embauchée.
Que vous a apporté la formation d’Espace Concours hormis la préparation à l’oral ?
J’ai été très aidée pour l’écrit aussi. J’ai beaucoup de fait de QCM sur le E-learning d’Espace Concours. Je les ai quasiment tous fait, ça prépare bien. Mais les questions sont très larges donc j’ai eu beaucoup de questions très différentes à l’examen. J’ai vu des pièges partout, beaucoup de propositions pour une seule question…
Avez-vous un conseil pour tous nos candidats inscrits au concours d’Atsem ?
Il ne faut pas abandonner, il faut continuer même si on le loupe une, deux, trois fois. J’ai des collègues qui l’ont passé six fois, on peut rater le concours de 0,5 points. En général on peut se réinscrire tous les ans. Dans le Doubs c’est tous les deux ans, mais dans les grandes villes c’est tous les ans. Il vaut mieux tenter sa chance dans une grande ville, il y a plus de chances de l’avoir.
Propos recueillis par Espace Concours
Plus d’infos sur la préparation au Concours d’Atsem
La salle de classe dans laquelle intervient Leslie Nappiot