IFSI BAS-RHIN? CONCOURS D’ENTREE 2007
EPREUVE D’ADMISSIBILITE
TEXTE N°1 : Réapprendre l’allaitement
La France est probablement l’un des pays d’Europe de l’Ouest où l’on allaite le moins. «Probablement», car il existe paradoxalement peu de données disponibles. Environ 50 % des femmes ont initié un allaitement à leur sortie de la maternité, mais seulement 25 % continueraient à 12 semaines (10 % à 20 semaines). Ces taux sont inférieurs à ceux décrits aux Etats-Unis. Dans les pays scandinaves, le taux de femmes allaitantes se situe autour de 80-90 % à la sortie de la maternité et de 60-90 % à 3 mois. Une augmentation du taux et de la durée de l’allaitement maternel en France aurait des effets bénéfiques incontestables au niveau de la santé publique. Les personnels médicaux ont le devoir d’en informer les femmes enceintes et à aider activement celles qui décident d’allaiter car, pour notre espèce, cette pratique n’est pas innée. Il y a aussi un rôle pour la société civile de rendre l’allaitement plus «visible» dans l’espace public et pour le pouvoir politique de la rendre plus compatible avec une activité professionnelle. Mais la situation de l’allaitement en France ne changera pas fondamentalement tant qu’il sera perçu par les femmes comme un devoir imposé et non pas comme un droit à revendiquer.
Kristen SIMONDON & Michael KRAMER, Libération du 26 décembre 2006.
Question : selon vous, quels sont les avantages d’un allaitement maternel et les freins au développement de cette pratique en France ? Argumentez votre réponse.
TEXTE N°2 : On ne fume plus
« Le tabac sera interdit par décret dans les lieux publics à compter du 1er février 2007. Bars ou discothèques bénéficieront d’un sursis jusqu’en 2008 » a annoncé Monsieur De Villepin. Un sursis accordé aux lieux de convivialité pour que ces derniers pissent s’adapter et installer s’ils le souhaitent des « fumoirs strictement réglementés dans lesquels le personne n’aura pas la possibilité d’entrer, ni ne pourra servir de consommation » ; cette décision a provoqué la colère des buralistes et des métiers de l’hôtellerie.
Pour accompagner les fumeurs désireux d’arrêter le tabac, l’Etat va débloquer près de 100 millions d’euros. Les entreprises souhaitant aménager un espace fumeurs devront le faire dans le respect des normes édictées par le décret, en novembre prochain (exclusion des dérogations dans les collèges, lycées, hôpitaux).
Le ministre de la Santé a, lui, rappelé que « 60 000 personnes meurent chaque année en France parce qu’elles fument et 6 000 autres » du tabagisme passif ; les Français sont prêts (70 à 80 % sont favorables) et plusieurs pays européens ont montré l’exemple (Irlande, Italie).
Dominique de LAAGE – Sud Ouest – octobre 2006
Question : Que pensez-vous de ce décret ? Justifiez votre réponse à l’aide d’exemples précis et pertinents.
TEXTE N°3 : Bénévoles mais pas trop
Dix millions de Français oeuvrent gratuitement dans une association, selon l’Insee. Un tiers y consacre plus de deux heures par mois. C’est à la fois beaucoup et peu, car les besoins sont immenses. Avec 70 000 créations d’association par an, l’offre explose (+ 24% en sept ans). Mais, parallèlement, le nombre de bénévoles stagne. Le marché des bonnes volontés est donc devenu très concurrentiel, comme le révèle le rapport du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie «La France bénévole». D’autant plus que les comportements changent. Moins fidèle et militant, on s’investit plus occasionnellement, zappant d’une association à l’autre. La proportion de Français bénévoles engagés est ainsi passée de 13% en 1998 à 8% en 2003 (..).Confronté à l’érosion progressive de la moyenne d’âge de ses bénévoles, le Secours catholique cherche à renouveler ses effectifs. «Nous sommes passés d’une culture de l’accueil à une culture de l’appel, témoigne Vincent Blyweert, l’un des responsables. Tout est fait pour rendre les missions attractives.» Aujourd’hui, le bénévole est en effet plus sensible à l’intérêt de l’activité proposée qu’aux objectifs des associations. De leur côté, ces dernières conduisent des projets de plus en plus lourds et ont besoin de compétences spécifiques.
Solenne DUROX – l’express – janvier 2006
Question : Précisez les caractéristiques de l’engagement bénévole et les actions pour favoriser le bénévolat.
TEXTE N°4 : Un bon usage de la télévision
Près de 95 % des ménages français possèdent aujourd’hui un téléviseur couleur. Devant ne telle omniprésence, les parents doivent exercer un contrôle bienveillant et jouer les régulateurs d’image. Candice Margollé, conseillère pédagogique d’éducation au lycée général et technologique Les Bruyères, dans la banlieue rouennaise, se montre catégorique : « Je n’entends jamais parler de télévision sauf lorsque les élèves s’endorment sur leur table. ET pour cause, ils la regardent toute la nuit, tranquillement installés dans leur chambre ». Une mauvaise habitude partagée par nombre de foyers français. « Combien de parents entendus en consultation m’expliquent que leur enfant a tout dans sa chambre ; le téléphone, la gamecube, le lecteur DVD, la télévision et qu’il ne travaille pas », confie Michel Boudlil, pédopsychiatre à la fondation Lenval pour enfants à Nice. La famille n’a pas conscience du mal fait ici à l’adolescent. Quelque soit son âge, 10 ou 18 ans, il n’a pas la maîtrise de sa consommation. La télévision au même titre que le tabac ou l’alcool, est à ranger parmi les produits addictifs. Dès lors, il faut lui retirer et la mettre dans une pièce commune du foyer. Le petit écran est un outil pédagogique formidable pourvu qu’on en fasse un bon usage.
Renaud Parquet & Grégoire SABLONS – Pédagogie magazine / automne 2006
Question : Dans le cadre d’abus de la télévision précisez les répercussions négatives sur les jeunes : développez votre réponse.
TEXTE N°5 : Destination bistouri
Implants mammaires et rhinoplastie au Maghreb. Lifting en Afrique du Sud. Dentition irréprochable en Hongrie. Greffons capillaires à l’Ile Maurice. Mais aussi… un nouveau rein en Iran, des ovocytes en Espagne et un ventre porteur aux Etats-Unis ou en Belgique : la santé se mondialise. Et les Français n’hésitent plus à prendre l’avion pour se faire soigner, opérer, greffer, inséminer ou liposucer sous des cieux plus cléments. Dans l’univers de la médecine mondialisée, à chacun ses raisons et son pays de prédilection. L’argument le plus connu de ces patients globe-trotters consiste à alléger la facture des soins peu – ou pas – remboursés par la Sécurité sociale. Destination favorite : la Tunisie qui, grâce à ses 8 500 médecins aux diplômes reconnus en Europe et à sa chirurgie esthétique à prix cassés, attire plusieurs centaines de Français par an. Parmi eux, Carole, comptable de 28 ans. Pour 3 300 euros, soit le coût en France d’une lipoaspiration de la culotte de cheval, elle s’est offert une poitrine bonnet C, un corps délesté de toute cellulite et une semaine dans un hôtel quatre étoiles. Autre pays tendance : l’Afrique du Sud et ses forfaits lifting-safari pour 3 500 euros.
Linda BENDALI – Terra Economica, n° 289 du 9 au 22 novembre 2006
Question : Expliquez les raisons qui poussent les Français à prendre l’avion pour la santé. Qu’en pensez-vous ?