Avec deux techniques aussi semblables dans leur exécution, on peut s’interroger sur ce qui sépare le maquillage permanent du tatouage. Les distinctions sont notables cependant, voici les éléments qui rendent cela moins ambiguë.
- Une histoire commune
- La longévité
- Le rendu esthétique
- Les zones de peau traitées
- Les formes et fonctions du dermographe
- Les méthodes de coloration : encres contre pigments
Une histoire commune
Le maquillage permanent et l’art du tatouage partagent indéniablement des similarités, ces deux techniques traçant leurs œuvres esthétiques à même la peau. L’outil principal au cœur de ces deux professions porte d’ailleurs le même nom : le dermographe. L’un est en effet un dérivé de l’autre.
Si on remonte aux débuts du maquillage permanent, dont on retrouve des traces dès les années 1920, on se rend compte qu’il s’agissait en réalité bel et bien de tatouages effectués à même le visage dans des buts esthétiques. Il s’agissait à l’époque surtout de redessiner le contour des traits du visage. Cette mode n’a que très peu pris néanmoins, car les outils de l’époque étaient trop grossiers pour un travail demandant de la finesse.
Bien que le principe fondamental reste le même, il serait faux de dire qu’il s’agit d’équivalents. Les nombreuses évolutions récentes, à la fois techniques et technologiques, ont permis au maquillage permanent de se démarquer comme un art à part entière.
On retrouve notamment des différences dans les caractéristiques suivantes :
La longévité
Il s’agit sans doute de la principale distinction séparant ces deux prestations. Comme beaucoup le savent, la plupart des tatouages sont conçus pour être permanents, attachés à la personne qui les porte pour le reste de sa vie. Ils ne peuvent être retirés qu’avec une opération au laser.
Le maquillage « permanent » est un nom trompeur, puisqu’il n’a en réalité rien de permanent. On s’attend, en fonction de la couleur, du type de peau ou de la zone où est placé le maquillage, à ce qu’une dermographie dure entre 2 à 5 ans. Elle s’estompera ensuite progressivement, sans besoin d’une intervention quelconque.
Le rendu esthétique
Une autre distinction évidente réside dans le but recherché par chacune de ces techniques. Alors que le tatouage a comme objectif de tracer un dessin ou motif particulièrement défini sur la peau, le maquillage permanent agit bien plus en finesse. Comme son nom l’indique, il vise en effet à reproduire les effets d’un maquillage. À l’exception de techniques plus affirmées, telles que les yeux de biche, les prestations de dermographie effectuées auront la plupart du temps tendance à être très subtiles. Ils embellissent le visage sans choquer par leur présence.
Les zones de peau traitées
Bien qu’il existe des tatouages faciaux, il est très rare que le tatouage s’effectue sur le visage. Or, c’est là qu’opère principalement le maquillage permanent.
Le tatouage nécessite d’être effectué sur une surface de peau relativement plane et suffisamment épaisse pour pouvoir s’ancrer profondément dans le derme.
En comparaison, le maquillage permanent utilise des outils plus fins et ne s’intéresse qu’aux couches supérieures du derme. Il est ainsi plus facile pour lui d’être pratiqué sur des zones comme les lèvres ou même les paupières.
Les formes et fonctions du dermographe
Le dermographe est un outil partagé entre ces deux professions et accomplit le même rôle dans les deux cas. Il s’agit d’un outil permettant de dessiner sur la peau : une armature en métal équipée d’un embout achevé d’une ou plusieurs aiguilles est actionnée afin de perforer rapidement la peau plusieurs fois par secondes.
A chaque passage, la machine injecte de petites quantités d’encre dans le cas du tatouage ou de pigments spéciaux pour le maquillage permanent.
Divergeant de sa forme de base pour s’adapter à des manipulations plus fines, le dermographe du maquillage permanent est aujourd’hui bien différent du microblading. Beaucoup plus fin, il prend en réalité bien plus la forme d’un stylo, similaire à celui utilisé pour des retouches faites dans un maquillage classique. Les aiguilles sont également plus fines et moins longues, n’ayant pas besoin de pénétrer aussi profondément que dans le cas du tatouage.
Les méthodes de coloration : encres contre pigments
A son essence, ce qui rend le tatouage et la dermographie possible est entièrement une question de couleurs, placées sous la peau du receveur.
Principalement pour des questions de conservation, il existe une différence assez cruciale dans l’élément qui est injecté dans ces deux cas.
Le tatouage, conçu pour être préservé aussi longtemps que possible, utilise la plupart des temps des encres. Elles sont composées de pigments colorés mélangés à une solution d’alcool dénaturée (méthanol ou propylène de glycol). Réalisées ainsi, les encres conservent la couleur des pigments et l’alcool empêche la plupart des dégradations, qu’elles proviennent d’agents pathogènes, du corps en lui-même ou des ultraviolets dégagés par le soleil.
Le maquillage permanent ne possède pas cette protection : c’est ce qui lui permet d’ailleurs de s’effacer naturellement. Il sera donc exclusivement constitué de pigments spécialement traités pour être bio résorbables. Ils vont éventuellement être assimilés sans danger par la peau, s’estompant progressivement.
Comment se former ?
LA FORMATION MAQUILLAGE PERMANENTL'équipe pédagogique d'Espace Concours vous propose une préparation à distance complète