Pigments inorganiques / minéraux
Comme leur nom l’indique, ces pigments ne sont pas réalisés à partir d’êtres vivants (ou précédemment vivant). On retrouvera surtout dans cette catégorie les poudres créées à partir de minéraux et de métaux. Dans le maquillage permanent, on aura principalement affaire à l’oxyde de fer, de titane et de zinc. D’autres teintes issues d’autres matériaux existent, mais sont souvent moins communes ou potentiellement toxiques.
Les pigments inorganiques ont tendance à être stables, ce qui leur permet notamment de rester plus longtemps intacts dans le derme d’une personne, augmentant la longévité du maquillage permanent. Les couleurs sont également plus opaques et ternes, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose pour beaucoup de techniques (eyeliner, sourcil poil à poil…)
Pigments organiques
A l’inverse, ces pigments sont constitués de liaisons carbone, caractéristiques du monde des vivants. Traditionnellement, ces pigments étaient d’origine végétale ou animale (plantes ou os broyés), mais on retrouvera bien plus de nos jours dans le quotidien des experts du maquillage permanent des pigments d’origine synthétique (pigments azoïques, phtalocyanine ou quinacridone).
Les pigments organiques se déclinent souvent en de bien plus vastes gammes de couleurs. Certaines, très vives, sont particulièrement utiles pour des techniques nécessitant de mettre en valeur certains éléments (effet rouge à lèvres ou yeux de biches). Cependant, ces derniers sont plus susceptibles aux dégradations et à l’exposition à la lumière. Ils tendent ainsi à durer moins longtemps que leurs ceux réalisés à partir de minerais.
Anticiper les variations de couleurs
Les couleurs de ces pigments ont tendance à souvent se montrer traîtresses pour les dermographistes débutants. En effet, lorsque les pigments font « frais », venant à peine d’être placés, ils paraissent beaucoup plus vifs qu’ils ne le seront réellement une semaine plus tard.
Ainsi, il vaut mieux ne pas se fier entièrement à ce que vous voyez à la fin de l’opération ; la plupart du temps, il faut s’attendre à ce qu’assez rapidement, la vivacité de la couleur diminue d’un tiers ou de moitié avant de se stabiliser.
Il est ainsi important d’anticiper les différentes variations de couleur en fonction des besoins du client, quitte à ce qu’une application paraisse trop vive sur le moment. N’oubliez pas d’informer votre client que le rendu s’atténuera de lui-même jusqu’à un certain point. Il s’agit principalement de la raison pour laquelle au moins un autre rendez-vous est organisé avec le client plus tard dans le mois, afin de corriger les différentes variations avec le temps.
Choisir le bon pigment pour chaque client
Savoir quelle couleur irait le mieux pour chaque personne et quels pigments utiliser en fonction de chaque demande relève plus de l’art que de la science ; on pourrait même dire que c’est là que se situe toute l’expertise du dermographiste.
Néanmoins, même si tout dépend fondamentalement des goûts et des demandes du client, il y a ainsi toute une série de paramètres à prendre en compte à chaque séance. On pensera au type de pigments à utiliser, à la couleur et au rendu souhaité, à la couleur de peau, sa sécheresse ou la finesse des traits et de la technique.
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