Contrairement à certaines régions qui se concentrent sur une couleur de cépages, le Jura n’a pas tranché entre la production de vin blanc ou celle de vin rouge. Les viniculteurs jurassiens profitent des particularités des terroirs et des climats de cette région riche pour produire des vins pour tous les goûts. Par ailleurs, fiers de ses traditions et de son terroir, la région du Jura produit, en plus du vin blanc et rouge, celui qu’on appelle “L’or du Jura” : le vin jaune. Cette région aurait pu être écrasée par son voisin la Bourgogne, géant mondiale du vin, mais elle ne se laisse pas faire et rayonne dans le monde de la viticulture. Si vous vouliez en savoir plus, vous êtes arrivé à bon port, nous vous disons tout !
Les vins blanc et jaune typiques du Jura
Le Jura produit deux types de vin blanc. Le chardonnay est cultivé un peu partout en France et chaque région lui permet de refléter les arômes présents dans les sol d’un domaine particulier. Le chardonnay du Jura donne un vin blanc, agréable et puissant avec une gamme aromatique florale très large. Pour les amateurs de vin avec plus de coffre, nous vous conseillerons de vous diriger vers un assemblage de chardonnay et de savagnin, dont les arômes se combinent pour offrir plus de caractères en bouche.
Le cépage typique du Jura est le savagnin. Il donne une belle couleur jaune paille au vin. Il offre un vin très complexe et assez puissant. C’est le cépage phare du Jura et il exprime toutes ses qualités, planté dans un vignoble jurassien. Il peut être assemblé avec du chardonnay dans la tradition jurassienne. Il est le cépage utilisé dans l’élaboration du fameux vin jaune du Jura. Un vin sec et puissant, dont les arômes particuliers proviennent de la levure qui se crée en surface des fûts après maturation.
Le Jura dispose également d’un vin effervescent. Une bouteille idéale à ouvrir, pour fêter un événement ou déguster en apéritif. Le crémant du Jura peut être élaboré à partir des cinq cépages jurassiens (pinot-noir, poulsard, trousseau, chardonnay et savagnin), de sorte que chaque vigneron dispose de sa recette selon le vignoble où il travaille. Il offre des notes très florales, mais reste assez similaire au crémant d’Alsace.
Nous pouvons aussi énoncer rapidement, la production du vin de paille du Jura, qui tire son nom de sa robe jaune foncée caramel. Mais le degré d’alcool qu’il contient est un peu supérieur à celui d’un vin classique. Il appartient à la famille des vins liquoreux, très sucré, dévoilant des arômes de miel et de fruits confits à l’ouverture de la bouteille.
Des cépages rouges uniques au Jura
Le Jura bénéficie de deux cépages autochtones, que l’on ne retrouve pas ou très peu dans le reste de la France : le poulsard et le trousseau. Ces cépages produisent des vins rouges réputés comme le vin d’Arbois AOP, par exemple.
Le poulsard donne un vin rouge peu coloré mais doté d’une grande finesse en bouche. Il développe en bouteille des arômes de fumée et de notes minérales. Il est idéal à déguster durant tout un repas. Le trousseau, quant à lui, donne un vin à la robe rouge profonde et des notes de cerises accompagnées d’épices légères. Ces deux cépages typiques du Jura ont la réputation de donner des vins sauvages, que le pinot noir sera chargé d’apprivoiser. Le pinot noir est le cépage phare de la Bourgogne voisine, qui en a fait sa spécialité. Puissant et intense mais gardant une grande finesse dans ses notes, le pinot noir reste un vin élégant partout où il est cultivé. Ce cépage peut développer une large palette aromatique, cela dépend surtout du domaine où se trouvent ses vignes.
Par ailleurs, les cépages rouges du Jura peuvent être utilisés pour l’élaboration du crémant rosé. Dans cette version, le crémant devra être composé au minimum de 50% de poulsard, trousseau ou pinot-noir, en assemblage ou pas.
Le Jura, un vignoble riche de cinq vins AOC
Une AOC, ou Appellation d’origine contrôlé est un label qui permet aux consommateurs de reconnaître les vins issus d’une zone géographique précise et élaborés selon un savoir-faire particulier à un vignoble. Elle correspond à l’AOP, ou Appellation d’origine protégée européenne. L’AOP a les mêmes prérogatives que l’AOC française.
- Les premiers vins du Jura à avoir bénéficié d’une AOC sont les vins d’Arbois qui offrent des vins rouges rayonnants et subtils en bouche. Aujourd’hui, elle compte également sa sous-division l’Arbois-Pupillin, d’où provient majoritairement du vin blanc, issu de savagnin.
- Les AOC Côtes du Jura sont dominées par les vins blancs, mais étant présents sur tous les vignobles jurassiens, ces vins se déclinent selon les cinq cépages que nous avons vus un peu plus haut.
- L’AOC de l’Etoile désigne des vins blancs ou des vins jaunes vinifiés à partir de Chardonnay. Un domaine peut y ajouter du savagnin selon la tradition vinicole de son vignoble.
- Le vin jaune du Jura est plus particulièrement protégé par l’AOC Chateau Chalon. Ce vin bénéficie d’une production d’excellence. Par exemple, si les grains d’une année ne sont pas considérés comme assez bons, les viticulteurs et les vignerons peuvent interrompre une année de production, pour que le produit ne perde pas de son prestige.
- La dernière AOC, pour le vin, est le crémant du Jura. C’est un vin effervescent mousseux, cultivé sur l’ensemble du vignoble jurassien.
Il existe aussi une AOC pour le Macvin du Jura et pour le Marc du Jura mais ces liqueurs ne sont pas considérées comme des vins.
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